Où l’on gazouille, piaille et babille sur la vie de nos chers oiseaux

Depuis le 24 février, de nombreuses Cigognes blanches sont revenues sur le Parc. Avec la fermeture du centre d’enfouissement de Boismont, peu d’individus hivernent en permanence sur le site. Ceux qui fréquentaient en nombre ce lieu de nourriture facile se sont reportés sur le centre de Dannes dans le Pas-de-Calais, celui de Valembray dans le Calvados, ou les grandes décharges espagnoles autour de Madrid. 

Des oiseaux peuvent revenir de migration jusque début mai. On remarque que ce sont souvent des mâles ayant des difficultés à trouver un partenaire, les femelles ayant plutôt tendance à s’éloigner de leur lieu de naissance. Cela produit des conflits réguliers, parfois violents, pour s’emparer de nid déjà occupés. Quelques oiseaux bagués furent contrôlés durant ce retour. On ne bague plus de cigogneaux en France, mais nous continuons à le faire dans le cadre d’un programme régional Hauts-de-France accepté par le Centre de Recherches sur le Baguage des Oiseaux (Muséum de Paris) du fait que la population du nord de France est encore en pleine expansion.  

  • FMIY baguée le 12/06/2023 sur la plateforme après le poste 11 : c’est un mâle célibataire noté à la héronnière les 30/03/2025 et le 08/04/2025.
  • FHXA baguée le 31/05/2017 à Merlimont (62) : le 08/10/2024 ce mâle est à Valembray (Calvados) ; il revient sur le Parc le 24/02/2025 et le 31/03/2025 il niche à la héronnière.
  • BRZS baguée à Groffliers le 09/07/13 : elle est à Valembray le 07/01/2025 ; le 01/04/2025 elle est notée au Parc.
  • FMIC baguée le 30/05/2019 à Merlimont (62) : le 21/01/2022 elle hiverne dans le Calvados à Notre Dame d’Estrées ; elle est le 31/03/25 au Parc.
  • FMIM bagué au Parc le 21/06/2022 (plateforme du poste 11) : elle est le 01/03/2025 au Parc.
  • AERY – la doyenne ! – baguée à Saint Victor d’Ymonville (Seine-maritime) en 2005 : elle niche depuis 2007 à la héronnière, elle a connu au moins trois mâles différents sur trois nids différents dont AFFG bagué le 21/06/2005 au Parc.
  • FMIW baguée au Parc le 12/06/2023 : elle est le 05/03/2025 à Trignac en Loire Atlantique.
  • FMIT baguée à Boismont le 10/06/2023 : elle est notée sur le centre d’enfouissement de Dannes (62) le 09/08/2023 et le 20/06/2024 sur le marais communal de Lairoux en Vendée.

Et puis il y a des nouvelles plus lointaines comme FMIX que nous avons bagué le 10/06/2023 à Boismont qui hiverne du 16/01/2024 au 20/03/2024 à Kenitra sur la côte marocaine au nord de Rabat. C’est notre premier contrôle marocain. Elle a été revue au Parc le 17/04/2024…

Texte : Philippe Carruette / Illustration : Alexander Hiley

Le baguage des espèces communes, notamment à la mangeoire, peut paraître inutile. “On connaît déjà tout, bien entendu, sur ces espèces que l’on voit tous les jours dans son jardin !” “Ce sont toujours les mêmes, qui ne méritent pas (plus) un regard !” Combien de fois avons-nous entendu ces propos lors de nos visites… 

Et pourtant, bien des Mésanges bleues nous viennent de très loin lors de phénomènes d’irruptions ; le Pouillot véloce hiverne de plus en plus chez nous ; la Tourterelle turque passe en migration à l’automne au-dessus du point de vue ; et les Troglodytes mignons de novembre peuvent venir… de Suède ou de Finlande !

Ainsi une Mésange charbonnière baguée comme femelle d’un an le 23 octobre 2021 est contrôlée par un bagueur balte le 20 mars 2025 à Klaipeda sur la côte lituanienne, soit à 1442 kilomètres en ligne droite ! Déjà une belle longévité. 

Le biologiste hollandais Kluijver a montré que 87% des individus de cette espèce n’atteignent pas l’âge d’un an et que par la suite 49% des adultes meurent chaque année. Ce constat est le même dans un jardin de Rue où 53% des adultes ne sont pas recontactés chaque année, et les mâles semblent avoir une espérance de vie plus importante que les femelles (cela change d’une autre espèce…) ! Le record en Europe pour la Mésange charbonnière est tout de même de 15 ans et 5 mois, et de 11 ans et 3 mois pour un oiseau « français ». C’est chez les populations baltes et russes que la population est la plus migratrice, effectuant notamment des irruptions lors des périodes de disette et de fortes densités d’effectifs.

Plus modestement – on ne peut pas payer des vacances en Baltique à tout le monde – un mâle d’un an de Fauvette à tête noire bagué au fond des parkings le 8 septembre 2023 est contrôlé le 29 avril 2024 à Bois de Lessines (Bos del Sinne en picard puisque l’on est dans cette zone linguistique) dans  dans le Hainaut belge entre Roubaix et Bruxelles.

Alors prenons le temps d’observer toutes les espèces : chaque individu est différent, les comportements ne sont pas uniquement innés, loin de là, et nous avons encore tant à apprendre ! 

Texte : Philippe Carruette / Illustration : Alexander Hiley

La période de nidification chez les oiseaux au Parc du Marquenterre s’est enfin décidée à débuter. En effet, du retard est constaté cette année, dû peut-être aux températures fraîches de ce début de printemps. 

Comme chaque année, ce sont les Cygnes tuberculés, les Foulques macroules, les Hérons cendrés et les Cigognes blanches qui ouvrent le bal. Néanmoins, un couple de Grèbes castagneux a construit un nid incognito au pied du poste 9, fidèle à cet emplacement pratique, puisque protégé par les branches d’Argousiers.

Saviez-vous que cet oiseau à la morphologie si particulière n’appartient pas à la famille des Anatidés – autrement dit canards, oies et cygnes – mais à celle des Podicipédidés ? Les pattes des grèbes étant situées très à l’arrière du corps, on le surnomme parfois “Pattes-au-cul” ! D’un point de vue étymologique, « castagneux » vient du latin en référence à sa tête couleur châtaigne

Le Grèbe castagneux construit une belle nacelle flottante composée presque exclusivement d’algues. 4 à 6 œufs sont  pondus généralement entre avril et septembre ; notre couple, qui a déjà pondu deux œufs, est donc plutôt précoce ! Ceux-ci seront couvés pendant 20 à 25 jours à tour de rôle. Ces pontes sont précédées de magnifiques parades face à face, chacun avec une algue dans le bec. 

Une fois les juvéniles nés, ils seront transportés sur le dos d’un des parents pendant que l’autre partenaire les ravitaillera en petits poissons n’excédant pas 10-15 cm pendant une dizaine de jours ; âge à partir duquel les poussins sauront nager. Mais ils resteront dépendant des deux adultes pendant environ deux mois.

Texte : Foucauld Bouriez / Illustrations : Alexander Hiley, Foucauld Bouriez

Au point de vue en matinée du 6 mars 2025 résonnent des miaulements dans le ciel… C’est parti, voilà revenues les Mouettes mélanocéphales ! Certaines remontent vers le nord – normal, on est en migration prénuptiale -, d’autres descendent étonnement vers le sud ! Sur la grande colonie nicheuse future du poste 2, les effectifs changent tous les jours, avec des pics en soirée. Bref, ces oiseaux ont la bougeotte en permanence. 

Il y a quelques années, on pensait qu’elles cherchaient à s’installer sur les colonies les plus productives, celles à gros effectifs comme la zone industrielle d’Anvers en Belgique (plus de 4000 couples), mais les oiseaux bagués et leurs comportements ont éclairé nos lanternes et nous ont permis de “penser mouettes”. 

Nos Mouettes rieuses nicheuses arrivent du centre de l’Espagne, pour beaucoup déjà en couple, surtout si elles ont réussi l’année dernière leur reproduction sur les îlots. Tout est immédiatement “bien rangé”, avec les distances de tolérance entre chaque idylle, même si les cris grinçants résonnent de partout, notamment lors de différends entre voisins (toute ressemblance avec une espèce bien connue et indépendante de notre volonté…). 

Pour la Mouette mélanocéphale, c’est bien différent : on arrive en solo, en groupe disparate, de partout, c’est-à-dire de toute l’Europe, en mode nomade et dispersé. Le but : se poser sur des endroits où il y a des collègues déjà en stationnement et retrouver… son compagnon ou sa compagne de l’année dernière ! Et pour cela, au diable la sobriété énergétique, on va parcourir des centaines de kilomètres pour arriver à ses fins et visiter en mars avril les meilleurs spots de rencontres d’Europe.

Et le Marquenterre – au centre des grandes colonies belges, hollandaises mais aussi françaises (Noirmoutier, lagune de Bouin en Vendée, Seine-et-Marne ou encore Blois) – est un must à ne pas rater pour trouver l’âme sœur ; un véritable meeting spot pour Mouette mélanocéphale ! 

Ce sont les oiseaux bagués qui nous ont progressivement révélé leurs secrets intimes. Généralement se sont des mâles belges et hollandais qui arrivent les premiers chez nous. Mais on en apprend aussi tous les jours grâce aux discussions entre passionnés de ces oiseaux étonnants – merci Camille Duponchel, Alain Le Dreff, Renaud Flament, Régis Marty… et tant d’autres ! 

Quelques exemples concrets de curriculum vitae de Mouettes mélanocéphales globe-trotteuses qui viennent tout juste d’arriver en 2025 :

 

  • 3VT7 : Une première visite sur le Parc, où elle n’avait jamais été observée, le 20 mars 2025. Baguée adulte le 17 mai 2021 aux Pays-Bas à Den Bommel (Zuid Holland). C’est une adepte de la villégiature à Wissant (Pas-de-Calais) d’août à novembre. Elle est notée en hivernage le 15 décembre 2023 à Portland dans le Dorset anglais et le 06 avril 2023 sur la réserve RSPB de Elms dans l’East Sussex. 
  • 3154 : Baguée adulte le 12 mai 2018 sur la colonie Total du port d’Anvers en Belgique. Elle connaît déjà le Marquenterre avec sa présence le 19 mars 2021, le 18 mars 2022, et elle y revient le 12 mars 2025. Elle hiverne au Portugal en février 2021 (à Lisbonne) en décembre 2020 (à Beja) et le 18 février 2024 elle est notée sur la plage de Saint-Nic dans le Finistère. Elle est aussi une adepte de Wissant d’août à novembre (ah, les petits bistros du Pas de Calais en bord de mer…!).
  • 3FH5 : Baguée adulte le 11 mai 2019 sur la colonie d’Anvers. Elle hiverne tous les ans en Bretagne (c’est bien aussi !)  dans le Finistère de 2019 à 2024 (Plestin, Le Conquet, Plougasnou, Pormoguer, Sainte-Anne-la-Palud..). Elle connaît bien le Marquenterre où elle stationne du 20 mars au 12 avril 2021 et les 9 et 10 mars 2022 pour aller nicher ensuite en Zélande hollandaise. Le 6 décembre 2024 elle est sur la plage de Kervel (Porzay, Finistère) et revient au Marquenterre les 9 et 12 mars 2025.

Texte : Philippe Carruette / Illustration : Alexander Hiley

Lors des belles journées ensoleillées, la héronnière bat son plein. Les oiseaux ont fini par revenir bien tardivement, seulement à partir du 10 mars, provoquant l’inquiétude de toute l’équipe. Le mauvais temps, avec surtout le vent, le manque crucial de lumière, les gelées matinales sans soleil et d’autres causes inconnues ont bien retardé les arrivées. 

Les grands échassiers sont arrivés particulièrement tard cette année. Les premiers Hérons cendrés visitent la colonie le 20 février, mais n’y restent pas longtemps ; ils sont 42 le 28 février et 32 à 34 couples le 7 mars, date à laquelle on note seulement les premiers transports de matériaux, qui s’intensifient vraiment les 12 et 14 mars avec les belles lumières. 

Retard aussi pour les Spatules blanches par rapport à l’année dernière (mais année très précoce) avec l’arrivée dans la colonie des premiers oiseaux le 3 mars, et un minimum de 89 oiseaux le 10 mars. Les transports de matériaux sont encore peu nombreux : n’oublions pas que bien des oiseaux arrivent de Mauritanie ou du Niger… Nos gelées matinales sont un accueil pas vraiment “chaleureux” ! Des oiseaux de trois ans peuvent encore commencer à s’installer jusqu’à début mai, et de nombreux individus reviennent encore de leurs lointains lieux d’hivernage sahéliens durant plus d’un mois. 

Les premières Aigrettes garzettes sont notées sur la colonie le 7 mars, date plutôt précoce pour cette espèce sur le site, et le 9 mars pour le premier Héron garde-boeufs. On constate aussi pour les Grands cormorans une arrivée beaucoup plus précoce sur les colonies de l’intérieur des terres, moins soumises au vent que la nôtre, mais chaque colonie a une chronologie différente, fluctuant au fil des années et des contraintes et avantages locaux.

Des couples Cigognes blanches sont arrivés, avec des anciens bagués sur place sur les plateformes du Parc, ou originaires de Normandie ou du Pas-de-Calais, totalisant pour l’instant 10 couples dont deux à gauche du poste d’observation. De jeunes couples et des célibataires essayent aussi de s’implanter, et les oiseaux non bagués sont largement majoritaires. 

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Jean Bail

« Tsiep tsiap tsiep tsiap », « Chiff chaff » (si vous êtes britannique) ou « Zip zap » (si vous êtes germanophone)… Le Pouillot véloce est de retour ! 

Ce sont vraiment pour nous ses notes métronomes qui annoncent la belle saison. Pour une fois, il ne nous a pas trompés : la première décade de mars est lumineuse, avec ses matinées de petites gelées. Les premiers pouillots sont notés les 25 et 28 février avec des captures au baguage, les contacts en observation et en chanteurs augmentant à la fin de la première décade de mars. 

Changement majeur au fil des années pour ce petit insectivore migrateur nocturne au plumage discret jaune grisâtre : de plus en plus d’individus hivernent au nord de la Loire, choisissant les lieux les plus abrités et encore riches en insectes comme les ripisylves en marais, en passant par les jardins très nature et les bocages denses. S’agit-il d’oiseaux du nord de l’Europe ou de mouvements de nicheurs français à courte distance ? 

Même en hiver, il reste insectivore, fouillant sans cesse les écorces des branches et des troncs ou les feuilles mortes encore attachées. La majorité de la population néanmoins continue à migrer vers le bassin méditerranéen jusqu’au Maroc, la côte atlantique et pour quelques-uns jusqu’au Sahel

Ce retour  est crucial ; si les oiseaux arrivent en période de mauvais temps, notamment avec de la pluie et, surtout, du vent et du froid combinés, comme c’est souvent le cas ces dernières  années, la mortalité peut être importante. Les oiseaux en viennent à se nourrir au sol, ou à papillonner au-dessus de l’eau pour attraper des potentiels insectes. Et on finit comme en 2018 et 2019 à trouver des petits cadavres sur les chemins, dont la masse est inférieure à 6,5 grammes… Ces phénomènes successifs peuvent être une des (multiples) raisons de la baisse des populations sur certains secteurs.

Un oiseau juvénile bagué au fond des parkings du Parc le 16 août 2023 a été contrôlé le 10 octobre 2023 sur la station de lagunage de Rochefort (Charente-Maritime) !

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Jean Bail

Surprise au Parc du Marquenterre : le dimanche 23 février, deux jeunes observateurs en herbe passionnés d’ornithologie observent une Hirondelle rustique survolant la maison du Parc. Le lendemain, elle est aperçue se reposant dans les ateliers techniques du site où chaque printemps une dizaine de couples nichent. Ce lundi des ornithologues girondins (Joachim et Julie Dufour) en observent une en baie de Somme. 

C’est une des dates les plus précoces en Picardie pour cette grande migratrice qui va passer l’hiver au Congo, en Centrafrique, voire au nord de l’Afrique du Sud. Des oiseaux avaient été observés le 21 février 1990 et le 28 février 1994. À l’échelle nationale, le passage prénuptial débute normalement en mars (2,5% des effectifs sont passés au 11 mars) et s’achève fin mai, avec un pic dans la première décade d’avril. 

Mais les temps changent, et les premiers oiseaux migrent de plus en plus tôt.  Le réchauffement climatique joue certainement un rôle important sur cette avancée, et de plus en plus d’oiseaux – même si ce sont des effectifs encore très faibles – hivernent en Espagne et au Portugal, et dans le sud de la France jusque dans le bassin d’Arcachon. De rares cas de juvéniles nés tardivement peuvent essayer d’hiverner dans notre région, comme ces 4 jeunes mi-décembre 1990 à Saint-Valery, ces 2 autres le 3 janvier 1982 en baie de Somme, ou encore 5 le 10  décembre 2000 et 2 le 21 décembre de la même année à Blangy-Tronville.

Si les conditions sont favorables sur ces sites d’hivernage proches, cela permet une mue plus rapide et une meilleure accumulation de réserves de graisse, rendant la migration de retour plus précoce et rapide. On constate même maintenant à l’instar de l’Afrique du Nord des nidifications hivernales au Portugal ! Mais cette précocité représente néanmoins un grand risque pour ces pionnières. L’hirondelle est strictement insectivore, ne capturant que des insectes volants. Si pendant deux ou trois jours les conditions sont néfastes – le froid certes, mais surtout chez nous le vent et la pluie -, ces oiseaux seront alors condamnés.  

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Alexander Hiley

Les prairies humides de l’ouest du Parc sont actuellement bien animées. 1354 Pluviers dorés y sont comptés le 10 février et 2130 le 13 février. Ces petits limicoles rondouillards au beau dos mordoré (surtout quand il y a un rayon de soleil !) nous viennent aussi bien de Scandinavie que du nord-ouest de la Russie pour hiverner chez nous. 

Ils sont souvent en compagnie des Vanneaux huppés en stationnement au sol, même si en l’air ils restent généralement entre eux. Il faut dire que leurs ailes longues étroites leur donnent un vol bien plus direct et rapide que celui de leur cousin huppé. Ils font alors penser à des déplacements aériens d’Etourneaux sansonnets. 

Ces chiffres, importants pour le site, sont ceux des stationnements dans ces mêmes prairies dans les années 2006 à 2011 : maximum de 2950 le 23 décembre 2006 et 2344 le 21 janvier 2007. A partir de 2012, on constate une baisse croissante des effectifs, voire une totale absence de l’espèce. Cela est lié probablement aux manques de coups de froid plus au nord, l’espèce étant sensible au gel et à la neige, se déplaçant encore plus que le vanneau en plein hiver au gré des conditions atmosphériques. 

Avec entre 740.000 et 1.300.000 oiseaux, la France accueille, surtout sur les grandes terres agricoles intérieures au nord de la Loire, plus de la moitié de la population européenne hivernante de Pluviers dorés ! Profitons donc de ces superbes grands migrateurs qui vont nous quitter bientôt, la majorité de la migration prénuptiale se faisant de fin février à mi-mars chez cette espèce.

Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Jean Bail