Certains espaces tels que les parcs ou les jardins, ne permettent pas d’accueillir la faune de manière diversifiée. Les insectes jouent un rôle primordial dans un milieu, certains ont le rôle d’auxiliaire, d’autres s’occupent de la pollinisation de vos plantes. Il est possible de favoriser la présence de ces espèces en réalisant des aménagements agissant comme habitats de substitution. Les hôtels à insectes offrent un habitat à de nombreux insectes.

Ou, quand et comment installer cet aménagement ?
L’installation de l’hôtel à insectes proche d’un massif, dans un endroit ensoleillé, à l’abri du vent et de la pluie. Il doit être exposé en façade, sud / sud-est, et surélevé d’environ 20 à 30 cm du sol par des briques ou des petits, pour éviter que l’humidité ne s’installe.
L’installation d’un hôtel à insectes se fait habituellement au tout début du printemps, dès l’arrivée des premiers insectes.
Le bois utilisé pour la construction doit être non traité, pour empêcher l’intoxication des hôtes. La taille des compartiments et les garnitures doivent être variées au maximum. A l’intérieur des loges, vous pouvez disposer des bûches, de la paille, des morceaux de branches et brindilles, des briques creuses, des tiges à moelle et creuses, ou encore un ou deux pots de fleurs en terre cuite, pommes de pin, et des feuilles mortes.

Pour le jardinier souhaitant aider les insectes et favoriser leur développement, il est possible de le créer vous-même, qu’il soit très simple ou plus élaboré. Dans des livres ou sur des sites internet, vous trouverez différents modèles faciles à réaliser soi-même.
Quel entretien ?
L’hôtel à insectes nécessite très peu d’entretien, si ce n’est de protéger le bois s’il n’est pas peint avec de l’huile de lin. L’avantage est que bon nombre d’insectes reprennent souvent le même nid. En revanche, si les tiges à moelle ou les bûches percées se sont fendues, vous pouvez les changer.
La bûche percée

Les abeilles et guêpes solitaires viennent pondre dans les cavités creusées par les larves d’insectes xylophages.
Il vous faut : Une bûche ou une demie bûche et une perceuse !
- Percez des trous de différents diamètres (de 3 à 16 mm) et de 5 à 10 cm de profondeur sur une face de la bûche.
- Utilisez un bois dur et sec et surtout non traité.
- Installez votre bûche dans un endroit ensoleillé à l’abri de la pluie.
Utilisez des essences à bois dur (hêtre, chêne…) car les essences à bois tendre ont tendance à gonfler par temps humide.
Ces nichoirs sont très rapidement occupés et peuvent servir 3 ou 4 ans avant d’être renouvelés.
Le refuge à bourdons

Il est destiné aux bourdons terrestres, qui nidifient le plus souvent dans d’anciennes galeries de rongeurs.
Il vous faut : un pot en terre, une planche de bois ou une tuile faîtière et de la paille !
- Enterrez un pot de fleur à l’envers garni de paille en laissant le trou du pot apparent.
- Placez au-dessus, une planche surélevée afin de protéger le trou de la pluie, tout en laissant un accès aux bourdons.
- Enterrez le pot dans un endroit du jardin où personne ne marche et qui ne sera pas rapidement recouvert de végétation.
- Veillez à ce que l’eau ne puisse pas ruisseler dans le pot et noyer les insectes, placez donc le pot dans une partie haute de votre jardin et non pas dans une cuvette par exemple.
Le pot à forficules

Les forficules, plus connus sous le nom de perce-oreilles, sont des prédateurs de pucerons. Ils sont nocturnes, et se réfugient dans des endroits sombres durant la journée.
Il vous faut : un pot en terre, de la ficelle, de la paille, un morceau de grillage du diamètre du pot ou un filet à oignons !
Le pot sera suspendu à l’envers :
- Passez la ficelle dans le petit trou du pot et maintenez la avec une petit bout de bois par exemple.
- Remplissez le pot de paille.
- Afin de maintenir la paille, placez le grillage ou le filet sous le pot; faites le tour du pot avec de la ficelle pour faire tenir le grillage, puis faites un nœud.
Vous pouvez maintenant le placer dans votre jardin à hauteur de végétation pour que les forficules puisse y monter.
Fagots de tiges creuses et à moelle

Comme la bûche percée, le fagot de tiges creuses permettent aux hyménoptère de trouver une cavité pour pondre.
Il vous faut : des tiges et de la ficelle !
- Coupez des tiges creuses (ombellifères, bambou, carotte sauvage, fenouil, céleri vivace, forsythia…) de 15 à 20 cm de long.
- Laissez si possible une extrémité fermée.
- Liez une quinzaine de tiges de différents diamètres avec la ficelle pour former le fagot.
- Vous pouvez le placer à proximité de vos massifs à une hauteur comprise entre 50 cm et 2 m, sur un arbre ou même du grillage.
- Veillez à les disposer dans un endroit ensoleillé et à l’abri des intempéries.
L’osmie, par exemple, pond directement dans une tige creuse et bouche les orifices avec de la terre argileuse, elle même.
Certains hyménoptères se reproduisent uniquement dans des tiges à moelle (sureau, ronces, rosier, framboisier, hortensia….).
Leur rôle de prédateurs :

Pour les autres ce sont des pollinisateurs ; ils sont donc précieux pour nos plantes mais aussi pour nous !