Une saison vient de se terminer pour les guides saisonniers du Parc arrivés en mars. Sept ont passé avec brio l’examen de guide naturaliste Marquenterre. Ce fut pour eux l’occasion de présenter tous leurs travaux sous forme de mini ateliers participatifs qu’ils ont constamment améliorés auprès du public sur le terrain. C’est aussi l’occasion une fois de plus de montrer que le parc c’est aussi des amphibiens, des papillons diurnes et même des… lichens, sans oublier des hommes avec un thème sur les naturalistes dans la Somme. Leur travail a toujours été servi et porté par beaucoup de bienveillance et de professionnalisme durant ces huit mois. Que de chemins parcourus durant ces jours sur le terrain, que d’expériences et d’émotions vécues avec les nombreux scolaires, les cigogneaux ou les passereaux au baguage… ou avec un visiteur au détour d’un sentier. Ces chemins ils vont les parcourir de nouveau maintenant mieux « armés » pour leur profession future…où le partage et les ailes du Marquenterre seront, nous en sommes persuadés, toujours présents. Merci…. !
[TELECHARGER] le comptage du 07 novembre 2017
En bref: 4300 Huîtriers pies, 980 Courlis cendrés, 233 Canards pilets, 181 Barges à queue noire…
Trois Garrots à œil d’or ont été observés le premier novembre sur le parc au poste 5. Ces petits canards plongeurs nous arrivent de Scandinavie et des côtes baltes. Son aire de répartition a fortement tendance à descendre vers le sud et des couples nichent maintenant en France. C’est une date d’arrivée normale (date la plus précoce le 18 octobre 2009) les oiseaux vont rester hiverner jusqu’en mars où on atteint généralement les plus forts effectifs (maximum de 19 le 9 mars 2016).
[TELECHARGER] le comptage du 23 octobre 2017
En bref: 533 Sarcelles d’hiver, 241 Barges à queue noires, 92 Fuligules morillons, 1 Harelde boréale, 1 Phalarope à bec étroit
Les mois d’automne sont très intéressants pour la migration des passereaux comme celle des Mésanges évoquée dans les articles précédents. Pour beaucoup d’entre eux, la Baie de Somme et le Parc du Marquenterre ne sont qu’une zone de passage ou de halte. Mais pour d’autres, la région est une zone d’hivernage.
En effet on assiste en ce moment à l’arrivée de nombreux Canards ! Depuis le mois de septembre des centaines d’individus ont pris place au Parc. Le 18 octobre, le comptage régulier réalisé sur le site a révélé 415 Sarcelles d’hiver, 746 Canards souchets, 153 Canards pilets, 132 Tadornes de Belon, et plus modestement 88 Canards siffleurs, 26 Fuligules milouins… Mais l’arrivage n’est pas fini !
Ces oiseaux nichant en Scandinavie, en Europe de l’Est ou dans la taïga russe redescendent en Europe de l’Ouest et du Sud afin de trouver des endroits peu soumis aux fortes gelées ou aux fortes chutes de neiges. Leur nourriture (essentiellement constituée de plantes aquatiques, d’algues et d’herbes) sera donc disponible en attendant la fonte du printemps et la remontée vers le Nord…
Texte : Clément Parissot – Photos : Alexander Hiley
[TELECHARGER] le comptage du 18 octobre 2017
En bref: 744 Canards souchet, 240 Barges à queue noires Sarcelles d’hiver, 250 Barges à queue noire, 47 Spatules blanches
En ce moment, des engins sont visible depuis les chemins… La physionomie des zones marécageuses du Parc évolue très vite, surtout les secteurs en eau douce. Les roselières indispensables à la vie de nombreuses espèces (Fauvettes, Râle d’eau, Butor…) ont tendance aujourd’hui à se développer avec l’atterrissement de certains plans d’eau ou fossés. Pour maintenir la présence et la circulation de l’eau, il faut intervenir chaque année ponctuellement, si possible en période sèche, pour limiter les phragmites (roseaux) sur certains secteurs. Une grue (rouge pour une fois et pas cendrée !) permet d’arracher les rhizomes et d’évacuer une partie des sédiments en gardant toujours la configuration naturelle des fossés ou des berges. Le travail le plus important reste néanmoins l’exportation de toute cette matière. Un travail indispensable et méticuleux effectué en interne par l’équipe de techniciens du Parc : Francis, David et Cédric.
Texte : Philippe Carruette – Photo : Clément Parissot.