L’Hespérie de la mauve, l’énergie ailée
Une journée ensoleillée sans vent peut nous permettre de croiser un petit papillon peu abondant sur le Parc : l’Hespérie de la Mauve (Pyrgus malvae), dénommée aussi moins poétiquement le Tacheté. Ce petit papillon trapu a le dessus des ailes brunâtre foncé saupoudré de taches blanches bien marquées disposées de manière irrégulière. Le dessous des ailes est plutôt gris jaunâtre tacheté aussi de blanc.
Son vol acrobatique et énergique à basse altitude grâce à ses ailes courtes est déconcertant : il lui permet en un éclair de changer de direction… et de le perdre de vue ! L’imago vole en une génération entre fin mars et juin.
L’Hespérie de la mauve apprécie les côteaux fleuris, les prairies humides et au Parc on l’observe surtout sur les dunes ensoleillées. La ponte de plusieurs dizaines d’œufs déposés isolément se fait surtout sur les potentilles, la reine des prés, l’aigremoine, les ronces…. ou les framboisiers dans mon jardin !
L’incubation se fait rapidement, entre 7 et 12 jours. La chenille est de couleur jaune pâle avec une bande plus sombre sur le dos. Elle passe son hiver à l’état de chrysalide, attachée au pied de la plante hôte.
Comme tous les papillons diurnes, l’espèce a une tendance au déclin, plus ou moins prononcé selon les régions en Europe, comme c’est le cas dans le nord et l’ouest de la France. Elle demeure rare dans les Hauts-de-France et peu commune en Picardie, et ses observations sur le Parc sont peu courantes.
Texte : Philippe Carruette / Illustrations : Cécile Carbonnier
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