TELECHARGER le comptage du 3 octobre 2019
En bref: Plus de 6,000 Huîtriers pie en baie, 580 Bécasseaux maubèche, 348 Canards souchet…
Où l’on gazouille, piaille et babille sur la vie de nos chers oiseaux
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En bref: Plus de 6,000 Huîtriers pie en baie, 580 Bécasseaux maubèche, 348 Canards souchet…
Phéno : un diminutif de “Phénologie de la migration”, un programme de baguage mis en place en 2014 pour étudier la migration postnuptiale durant 4 mois, d’août à novembre, par le Muséum de Paris (Centre de Recherches sur le Baguage des Oiseaux), au fond des parkings du Parc du Marquenterre.
Le milieu, très diversifié en dunes semi-boisées, est particulièrement favorable comme halte pour les passereaux. En effet, c’est en plein été que nombre d’oiseaux nous quittent ; rousserolles, phragmites, locustelles dans les roselières, fauvettes, pouillots dans les dunes buissonnantes ou forestières. En août, le baguage a concerné surtout les Fauvettes à tête noire, babillardes, grisettes et des jardins. Rouges-gorges, roitelets, merles et grives prennent le relais en septembre-octobre.
Outre l’étude de la phénologie de la migration pour chaque espèce, cela va permettre de montrer l’importance de certains habitats. Ainsi la zone boisée dunaire à l’entrée du Parc est une indispensable trame verte entre les terres agricoles intérieures, le village et la Réserve, notamment pour des espèces forestières plutôt sédentaires comme la Sitelle torchepot ou la Mésange nonnette, mais aussi pour les “migrateurs rampants” comme la Mésange noire ou les roitelets. Ces derniers, lourds de 5 grammes, voyagent en effet d’arbre en arbre, tout en se nourrissant de petits pucerons ; mais cela ne les empêche pas de venir de Scandinavie ou de Pologne !
Ce sont les Fauvettes à tête noire qui ont été les plus nombreuses à la fin de l’été. Espèce résistante, au régime alimentaire très éclectique, elles ont survécu au début de printemps froid et ont réussi tout de même une bonne reproduction. Ce qui n’est pas le cas, malheureusement, des Pouillots fitis et véloces beaucoup plus fragiles, qui ont connu une forte mortalité avec les pluies et le vent de début juin en pleine fin d’élevage des poussins.
Les futurs aménagements du Parc dans le cadre du Projet Grand Marquenterre prendront en compte ces études pour garder les différentes strates boisées les plus favorables, et qui donnent aussi un fort caractère paysager (vieilles aubépines, aulnaies et bétulaies).
Texte : Philippe Carruette
Illustrations : Maëlle Hello, Philippe Carruette
TELECHARGER le comptage du 4 septembre 2019
En bref: 664 Bécasseaux maubèches, 517 Barges à queue noire, 158 Canards souchet….
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En bref: 500 Barges à queue noire, 143 Canards souchet, 92 Hérons gardeboeuf….
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En bref: 1708 Courlis cendrés, 522 Barges à queue noire, 183 Spatules blanches…
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En bref: plus de 6,000 Huîtriers pies sur les reposoirs du Parc, 1470 Courlis cendrés, 275 Spatules blanches, 109 Chevaliers gambettes….
Une série de contrôles de bagues vertes récentes qui nous fait bien plaisir, tant on sait combien certaines années la mortalité est forte chez les jeunes cigognes en migration !
Six oiseaux ont été contrôlés par Jean-Michel Sauvage – merci ! – sur la cimenterie de Dannes (Pas-de-Calais) les 29 et 30 juin 2019, dans un groupe de 45 oiseaux.
On constate que de plus en plus de jeunes, au lieu de rester traditionnellement sur le lieu d’hivernage durant leur deuxième année, remontent sur les lieux potentiels de nidification alors qu’ils n’ont pas atteint leur maturité sexuelle.
Texte : Philippe Carruette
Illustrations : Alexander Hiley, Margot Tharan
Comme chaque année, des opérations de baguage des poussins et des adultes d’Hirondelles rustiques ont lieu sur le Parc du Marquenterre et dans les environs, chez les particuliers. Les couples nichent sur les bâtiments techniques en arrière du pavillon d’accueil. Toutes les portes en bois sont munies de petites ouvertures permettant maintenant à plusieurs couples de s’installer. Certaines de ces ouvertures ont été réduites, du fait du passage nocturne d’une Chouette hulotte – qui niche avec succès dans les combles du pavillon, et qui prédate les nids et les oiseaux volants !
Les jeunes sont bagués à 11 jours et les adultes au filet. Nous allons aussi baguer des familles dans les villages des environs où cette espèce menacée semble un peu plus nombreuse qu’à l’accoutumée, grâce probablement à un printemps propice. Les adultes nicheurs présentent en effet une adiposité favorable, ce qui était vraiment rare ces dernières années.
Bien peu de jeunes et d’adultes reviennent l’année suivante. Néanmoins, en 2018, un jeune bagué à Canteraine (Rue) trois ans auparavant vint nicher sur le Parc. N’oublions pas que ces messagères de printemps nous reviennent d’Afrique centrale, alors laissons-leur une petite place dans notre environnement…
Texte et illustrations : Philippe Carruette