Le poste 1 est actuellement en plein travaux. Les îlots où nichent habituellement les Avocettes, Mouettes rieuses et Mélanocéphales sont en totale réfection. Au fil des tempêtes et du clapot ils se sont inexorablement ravinés. Les berges les plus exposées aux flots de chaque îlot sont maintenant recouverts par des poches de graviers recouverts de sédiments qui maintiennent leur base. L’ensemble du plan d’eau va être entouré d’une clôture fixe pour éviter la forte prédation du renard qui au printemps porte chaque année atteinte aux colonies de laro-limicoles. Des travaux longs et coûteux seront achevés avant l’arrivé des oiseaux en mars sur ces sites de nidification.

[TELECHARGER] le comptage du 15 février 2017

En bref: 771 Canards pilets, 173 Barges à queue noire, 11 Garrots à oeil d’or, 10 Hérons cendrés…

Dimanche matin, vers 9h, un cri caractéristique s’entend de loin depuis le pavillon d’accueil. Tout le monde dehors pour lever les yeux au ciel ! Le bruit s’intensifie, elles se rapprochent ! Un magnifique vol d’Oies cendrées en ligne parfaite file vers le nord, au ras des arbres. La journée s’annonce bien…

Pour le troisième jour de suite la migration des oies bat son plein. Au Parc du Marquenterre le passage est bien visible avec plusieurs vols de jusqu’à 100 individus ensembles. Elles longent notre littoral vers leur prochaine halte migratoire. Leur destination finale est encore loin (notamment le Danemark et la Norvège, pour les oiseaux passant par ici) mais la migration prénuptiale est souvent plus rapide et direct que la descente d’automne. Dès début mars, voir fin février les premières oies seront déjà de retour sur leurs zones de reproduction. Il s’agit de regagner au plus vite les meilleurs territoires !

D’autres observateurs dans la région profitent du spectacle aussi. Des mouvements importants sont signalés à Rue, Abbeville, Fort-Mahon… même au dessus de la cathédrale de Beauvais ! Avec un vent de face les migrateurs volent bas, car près du sol la vitesse du vent est moins élevée. Tout est pris en compte pour faire des économies d’énergie.

C’est un moment que l’on attend avec impatience chaque année. Une observation qui dure à peine quelques secondes, mais qui restent gravée dans le mémoire pour toujours et depuis toujours… On souhaite donc « bonne route» à ces oiseaux mythiques, synonymes des voyages sans frontières…

[TELECHARGER] le comptage du 10 février 2017

En bref: 792 Canards pilets, 523 Sarcelles d’hiver, 22 Garrots à oeil d’or, 7 Spatules blanches…

Vous hésitez sur la destination de vos prochaines vacances hivernales?  Pas de soucis, suivez les ailes des Mouettes mélanocéphales ! Lire la suite

Le vent et le radoucissement ont eu raison des 7 cm d’épaisseur de glace des plans d’eau du parc le weekend dernier.

Les trous d’eau maintenus au quotidien en cassant la glace (à la bêche !) ou en maintenant des courants d’eau ont permis à de nombreux oiseaux de bénéficier encore d’eau libres. Les espèces les plus sensibles au gel comme les Canards souchets, Spatules ainsi que plusieurs centaines de Sarcelles d’hiver ont pu partiellement continuer leur hivernage.  A peine 7 heures après le dégel débuté les Garrots à œil d’or sont aussitôt revenus sur les grands plans d’eau saumâtres. Étonnante rapidité de réactivité pour ces oiseaux bien fidèles à leur site précis d’hivernage. Un superbe mâle de Harle piette est observé régulièrement en compagnie de 4 femelles. Deux Butors étoilés ont su passé les frimas et profiter des roselières au poste 6 ou du bas marais des postes 11 et 12 où dimanche des Cigognes blanches se « gavaient » de Crapauds communs en hibernation ! . La vie est toujours plus forte que les aléas !

Alors se que les allées du parc sont toutes dénudées de leurs feuilles, on remarque souvent au sol des tas de plumes.

Ces plumées sont généralement l’œuvre de l’Épervier d’Europe qui capture auras du sol dans les sentiers les passereaux. Il va les plumer au sol sur le proche lieu de capture avant de les  consommer plus loin en toute sécurité. La densité d’Épervier est strictement tributaire de la densité de proies qui est constituée en hiver quasiment que de petits passereaux. Les années de faible densité de passereaux comme cette année, le rapace est moins abondant. Deux à trois oiseaux chassent sur le site et sont parfois bagués sur les stations de baguage au fond du poste 6 ou du parking notamment en période de migration postnuptiale où des oiseaux scandinaves passent en migration.