Surprise estivale…
Elle est arrivée sans un bruit. Une silhouette sombre, discrète, presque invisible dans les pannes et les roselières du Parc du Marquenterre, jeudi 17 juillet.
Cette Cigogne noire (Ciconia nigra), baguée Y2214, s’est laissé guider par les courants. Elle passe ses journées à se nourrir des amphibiens et divers autres insectes pendant sa halte migratoire. Il s’agit de sa première migration : son bec est jaune à la base et tire vers le noir, tout comme ses pattes, et nous indique qu’elle est née ce printemps 2025. Celui-ci deviendra complètement rouge, comme celui de sa cousine la Cigogne blanche, d’ici une année.
Cette juvénile se laisse observer sans difficultés, à l’entrée du Parc, sur ses nouvelles zones humides juste avant le parking, voire devant la terrasse du restaurant ! Pour le plus grand plaisir des visiteurs et de l’équipe, qui se ravissent d’un tel spectacle.
Contrairement à sa cousine blanche qui parade sur les toits des villages, la Cigogne noire préfère les recoins oubliés, les forêts profondes et les marais tranquilles. De nature plus discrète, il n’est pas commun d’en observer d’aussi près. Ce n’est pas la première Cigogne noire de l’année, 4 ou 5 individus ont déjà survolé le Parc au cours de leur migration vers le sud, pour rejoindre leur site d’hivernage, probablement au Parc national du Diawling en Mauritanie ou encore au Parc national du Djoudj au Sénégal.
Nous espérons la revoir chaque année au cours de sa longue vie (20 ans environ), sa bague nous permettant de la reconnaître plus facilement. Le programme de baguage auquel elle appartient est celui de BeBirds, en Belgique, qui étudie comme nous, les mouvements des oiseaux migrateurs, leurs destinations, leurs comportements…
On lui souhaite bon vent et rendez-vous l’année prochaine, cette fois avec un bec rouge !
Texte : Maurine Lebeau / Illustrations : Stephen Larooze
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