Pygargue – le retour !

Un jeune Pygargue à queue blanche de deux ans est de retour sur notre littoral au parc du Marquenterre depuis le dimanche 23 août. Il a tendance à fréquenter les postes 4 et 7 où se concentrent de nombreux limicoles et canards. On commence à apprendre à connaître son comportement en même temps que le grand rapace scandinave découvre son nouveau sanctuaire. Comme tout les grands aigles ou vautours, il repose par mauvais temps, passant de longs moments perché dans un pin ou au sol. Cela rappelle le comportement de l’Aigle de Bonelli qui hiverna sur le parc du 2 novembre 95 au 14 février 1996. Qu’une éclaircie apparaisse, il se met en chasse de son vol lent et puissant. Certains guides l’ont croisé à quelques mètres, cela disons « décoiffe » ! et tous les oiseaux décollent à son passage.

C’est la cinquième donnée sur le parc depuis 1973 dont la dernière remonte au 14 avril 2009 quand l’oiseau hivernant au Hable d’Ault a remonté plein nord survolant le parc. On retiendra l’hivernage sur le site de deux immatures du 28 octobre 1982 au 6 février où les guides du parc de l’époque ont noté de nombreuses informations sur son comportement notamment sa prédation (lapin, foulque, limicoles blessés…). Cette donnée estivale de 2015 est une des seules françaises pour le mois d’août (les oiseaux arrivant de Scandinavie surtout à partir d’octobre).

Souvenir historique entre 1850 et 1900 le Pygargue était régulier en baie de Somme. En 1860, 5 oiseaux se nourrissent sur un cadavre de vache sur la plage de Saint Quentin en Tourmont, et 6 sont notés en 1932 en baie de Somme !

Cet immense rapace a disparu comme nicheur en France (Corse) depuis 1956, et hiverne régulièrement surtout en Camargue et sur les grands lacs champenois. Espérons que ce géant (2m à 2m45 d’envergure, pour un poids pouvant atteindre 7 kilos chez les femelles adultes) qui prend actuellement ses marques sur le Marquenterre,  passe encore quelques belles journées sur le site pour le plaisir de tous.

2 réponses
  1. Thierry Rigaux dit :

    L’espèce niche à nouveau en France continentale sur l’étang de Lindre, propriété départementale !
    Le site internet dédié au site :
    http://www.domainedelindre.com/preservation_espaces_naturels/recherche_par_espece/Oiseaux/Pages/Pygargueaqueueblanche.aspx
    indique ceci :
    « En progression dans toute l’Europe, cet oiseau nous rendait visite qu’ occasionnellement. Le plus souvent ce furent des immatures ou des sub-adultes qui hivernaient. Sa présence est surtout liée aux conditions météorologiques et à la nourriture disponible. En 2010, un couple de Pygargue a élu domicile à l’année sur le site de l’étang de Lindre. Sa nidification est à présent confirmée. »
    Profitez tous bien de la présence de ce rapace impressionnant, qui, malgré sa taille, peut parfois passer inaperçu, tant il est capable de rester immobile de longues périodes. Ses déplacements ne sont pas forcément si fréquents ni si longs.
    Ceci dit, si l’oiseau séjourne encore quelque temps au parc, on va en savoir bientôt nettement plus sur ses usages locaux !
    Bonne chance à cet oiseau !

  2. Fontaine dit :

    Le pygargue a, par-contre, niché à partir de 2012 en Lorraine. Je n’ai pas les sources à disposition mais il s’est probablement reproduit également les années suivantes.

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