Le bisou de la Bécassine
La Bécassine des marais (Gallinago gallinago) est un petit échassier appartenant à la famille des Scolopacidés. Elle est dotée d’un très long bec verdâtre mesurant sept centimètres de long qui lui a valu son nom. Son plumage brun-sombre et orné de bandes claires sur le manteau (dessus des ailes) contraste avec sa calotte noire également rayée ; mais aussi avec la poitrine rousse mouchetée de noire. Cela lui confère un mimétisme parfait dans les roseaux.
Cet oiseau qui n’est guère plus gros qu’un Merle noir, vit dans les marais, les étangs toujours à proximité des roselières afin de se cacher en cas de danger. Elle se nourrit de vers et d’autres invertébrés aquatiques qu’elle trouve dans les vasières grâce à son long bec tactile. En effet c’est un limicole. Il s’agit d’une catégorie d’oiseaux se nourrissant dans le limon.
En vol, elle pousse un cri particulier faisant penser à un bisou mouillé. Il convient bien à cet oiseau, vu qu’elle vit au bord des zones humides…!
La période de nidification s’étend du mois de mars au mois de juin. Comme chez beaucoup d’espèces, le mâle arrive un peu plus tôt afin de trouver et définir un territoire pour bien accueillir la femelle. En effet c’est une espèce monogame. C’est elle qui construira le nid garni d’herbes fines dans la végétation basse. Quatres œufs vert brunâtre et tachetés de sombre sont couvés pendant une vingtaine de jours par la femelle. Les poussins sont nourris pendant une dizaine de jours et seront volants quinze jours plus tard.
L’aire de distribution de la Bécassine des marais s’étend de l’Islande à la Sibérie orientale au Kamtchatka. Elle est bien présente chez nous en hiver, mais est capable de descendre jusqu’en Afrique subsaharienne. Pas mal pour un oiseau pesant de quatre-vingt à cent grammes seulement !
En conclusion, je dirais que c’est un oiseau passionnant à observer surtout quand il faut la trouver au milieu des roseaux. Lors du pic de migration des bécassines, nous sommes passés sur le Parc rapidement à plus de trente oiseaux en l’espace de trois semaines, dû à des vents porteurs très favorables.
Texte et illustration : Foucauld Bouriez
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