La Fauvette des jardins, une buissonnière à l’écart des jardins
En ce moment sur le Parc du Marquenterre, un endroit idyllique pour travailler, vous entendez plusieurs espèces de passereaux comme le Pouillot fitis ou le mélodieux Rossignol philomèle. Mais il y a un chant qui vous interpelle peut-être par son caractère mélodieux remarquable, c’est celui de la Fauvette des jardins (Sylvia borin). Si la Fauvette à tête noire (Sylva atricapilla) n’hésite pas à s’installer à proximité de l’Homme, celle-ci est beaucoup plus discrète, à l’instar d’une autre de ses cousines, la Fauvette babillarde (Curruca curruca). En effet, c’est un oiseau plutôt forestier et buissonnier qui – contrairement à ce que laisse supposer son nom – a tendance à éviter les jardins anthropiques.
Son corps brun-gris donne à son plumage, un aspect général plutôt terne. C’est donc son chant qui la met en valeur. Il est moins flûté et beaucoup plus rapide que celui de sa cousine la Fauvette à tête noire. Mais quand on l’écoute, on sent qu’elle y met toute son énergie.
La Fauvette des jardins arrive au printemps pour construire un nid assez bas dans la végétation, à moins de deux mètres de haut. Il est en forme de coupe composée de tiges de plantes herbacées. La femelle y dépose quatre à six œufs couvés pendant onze à douze jours par les deux partenaires.
Son régime alimentaire est principalement constitué d’insectes et d’araignées attrapés dans les rameaux et les feuilles à proximité du sol. Mais elle le complète en été de baies et de fruits riches en glucides, très importants pour rejoindre ses quartiers hivernaux en Afrique tropicale et australe. Elle double littéralement son poids de 18 à 22 g, jusqu’à 30 grammes, autrement dit le poids d’un Moineau domestique (Passer domesticus).
Comme beaucoup de passereaux, elle effectue sa migration la nuit en se servant de la position des constellations afin de se guider. Elle fait le plein d’énergie au cours de sa migration en faisant des haltes régulières : ainsi, en Espagne et au Portugal, elle se gave de figues. La Fauvette des jardins fera également une halte au Maghreb, avant de franchir l’immensité du Sahara…
Texte et illustration : Foucauld Bouriez
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