Plongée dans les roseaux…

Au détour d’un sentier, en tendant l’oreille du côté des friches et roselières, vous pourrez probablement apprécier leurs vocalises si particulières… Peut-être même aurez-vous la chance de les observer un instant, avant qu’ils ne replongent de plus belle dans la végétation ; pas si facile pour les photographes ! Ces deux petits insectivores font partie du cercle très fermé des paludicoles, plus simplement des espèces d’oiseaux qui vivent dans les marais et ceintures de roseaux… Vous avez deviné ?

Rousserolle effarvatte (Gaëlle Micheli)

Les Phragmites des joncs et les Rousserolles effarvattes sont omniprésent(e)s sur le Parc au printemps et en début d’été, l’occasion pour nous autres observateurs de porter toute notre attention sur leur chant, et surtout sur leur comportement. En effet, en période de reproduction, ces passereaux sont inféodés à une surface très restreinte. La recherche de nourriture s’effectue dans un rayon maximal de quelques dizaines de mètres autour du nid, tout comme leur chant grinçant, tantôt liquide, tantôt guttural.

Phragmite des joncs (Alexander Hiley)

Ces petits habitants du Parc sont également de grands voyageurs, partant dès l’été pour des milliers de kilomètres vers les pays du Sud ! Les populations françaises de Phragmite des joncs migrent majoritairement vers l’Afrique de l’Ouest, dans le delta intérieur du Niger et la région guinéenne. La Rousserolle effarvatte, quant à elle, quitte nos contrées à partir du mois d’août pour se rendre dans ses quartiers d’hivernage en Afrique, du sud du Sahara jusqu’à la Zambie.

Il ne reste que peu de temps avant le départ de ces petits oiseaux si atypiques, alors profitez-en pour vous familiariser avec ces résidents des zones humides. Prochaines arrivées prévues au printemps 2020 !

Texte : Léandre Combe

Illustrations : Gaëlle Micheli, Alexander Hiley