La Méduse Chou-fleur, un hôte surprenant des plages de la baie de Somme !

Une apparition estivale remarquée

Sur les plages de Cayeux-sur-Mer, du Crotoy ou encore de Saint-Valery-sur-Somme, les promeneurs rencontrent de plus en plus souvent d’étranges masses gélatineuses échouées sur le sable. Il s’agit de Rhizostoma pulmo, une espèce de méduse impressionnante par sa taille, parfois surnommée “méduse chou-fleur”, “méduse poumon” ou “méduse blanche”.

Portrait d’une géante inoffensive

Originaire des eaux tempérées de l’Atlantique Est et de la Méditerranée, Rhizostoma pulmo peut atteindre jusqu’à 60 cm de diamètre et peser plusieurs kilos. Son ombrelle épaisse, translucide ou parfois bleuté et bordée de reflets violacés, lui donne une allure spectaculaire. On la surnomme “méduse chou-fleur” car ses bras buccaux, épais et ramifiés, rappellent les bouquets serrés d’un chou-fleur, surtout lorsqu’elle est échouée sur le sable.

Contrairement à d’autres méduses, ses tentacules urticants sont peu développés et son venin est très faible. Le contact peut provoquer une légère irritation cutanée, mais elle est considérée comme inoffensive pour l’homme.

Pourquoi la trouve-t-on dans la baie de Somme ?

Ces échouages sont liés aux courants, aux marées et parfois aux vents qui ramènent les méduses vers le rivage. La baie de Somme, riche en plancton, constitue un milieu nourricier favorable pour ces cnidaires. Le réchauffement des eaux côtières pourrait aussi expliquer leur présence de plus en plus fréquente dans la Manche et sur les côtes de la Picardie maritime.

Un rôle écologique essentiel

Souvent perçue comme une nuisance, la méduse joue pourtant un rôle important dans l’équilibre marin. Elle se nourrit de zooplancton et constitue elle-même une ressource alimentaire pour quelques prédateurs : poissons-lunes, tortues marines (Tortues luths). Leur abondance renseigne aussi les scientifiques sur l’état des écosystèmes côtiers !

Conseils aux promeneurs

Si vous croisez une Rhizostoma pulmo lors de vos balades à Cayeux-sur-Mer ou au Crotoy… :

  • Observez-la sans la toucher ;
  • Expliquez aux enfants que cette méduse est inoffensive mais fragile ;
  • Ne la ramenez pas à l’eau, car une fois échouée elle ne survit généralement pas.

La baie de Somme n’abrite pas seulement phoques et oiseaux migrateurs : elle est aussi le théâtre de la vie mystérieuse des méduses, témoins discrets de la richesse biologique de nos côtes.

Texte et illustration : Maxim Laurin

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