Migrateurs: stricts ou partiels ?

Le programme de baguage visant à étudier la migration des oiseaux continue au Parc du Marquenterre. Grace aux captures, on constate que les oiseaux capturés en ce moment sont des migrateurs partiels. Les migrateurs stricts quant à eux ont pour la plupart déjà quitté notre région,  mais qu’entend-t-on par migrateur strict et migrateur partiel ?

Parmi les oiseaux, on peut distinguer plusieurs stratégies de migration :

Les espèces sédentaires : comme leur nom l’indique, elles ne migrent pas : ces espèces sont peu nombreuses : on peut citer le Moineau domestique, la Perdrix grise ou encore la Chouette hulotte. Ces espèces trouvent leur nourriture toute l’année au même endroit.

Les espèces migratrices strictes : Chez ces espèces, l’ensemble de la population migre, aucun oiseau ne reste sur son site de reproduction une fois celle-ci terminée : l’exemple le plus connu est l’Hirondelle rustique : l’espèce niche à travers toute l’Europe, mais l’ensemble des individus partiront en Afrique durant la fin de l’été.  Beaucoup d’oiseaux européens rentrent dans cette catégorie : il s’agit le plus souvent d’espèces insectivores : on peut citer le Martinet noir, le Rossignol philomèle,  la Rousserolle effarvatte, le Coucou gris, Le Pouillot fitis…

Enfin viennent les migrateurs partiels : Il s’agit d’espèces qui, en fonction de la localisation de leur site de reproduction, vont migrer ou non. Quelques espèces communes des jardins des concernées : c’est par exemple le cas du Merle noir, de la Grive musicienne ou encore du Rougegorge familier. Ainsi, le rougegorge qui se reproduit dans votre jardin ou dans le Parc du Marquenterre peut trouver de la nourriture toute l’année au même endroit : il peut donc se passer de migrer. En revanche, le rougegorge qui se reproduit dans un jardin de la banlieue de Stockholm en Suède ne trouvera pas de nourriture durant l’hiver, principalement à cause de l’épaisse couche de neige qui recouvre le nord de l’Europe: ce dernier va donc migrer durant l’automne afin de passer l’hiver sous nos latitudes, là où la nourriture reste accessible durant l’hiver.

Les données de baguage de ces derniers jours sont visibles en suivant ce lien :    http://www.trektellen.org/count/view/822/20160920?language=french et montrent que les Rougegorges familiers sont actuellement en pleine migration.