Discret Râle d’eau.

Après de belles observations de Râle d’eau juvéniles en fin de période de reproduction sur le Parc, c’est maintenant au tour des migrateurs de se faire entendre (les « tic tic tic » caractéristiques). Profitant encore des niveaux bas, il circule sur les berges vaseuses au pied des roselières. Les adultes avec leur poitrine grise bleutée sont superbes lorsque la lumière rehausse ce plumage tout en subtilité. Leur aspect « aplati » (par rapport à la « rondouillarde » Poule d’eau) est parfait pour se faufiler rapidement dans la forêt de phragmites. Casanier, on les retrouve souvent au même endroit (pied du poste 10 comme pour la jolie photo d’Isabelle, fossé à la sortie du poste 11, poste 4 ou berges du petit parcours… ). Grands migrateurs nocturnes, si la plupart des oiseaux contrôlés au baguage viennent du Bénelux et de Scandinavie, certains peuvent même venir de Russie. Les hivers froids de moins en moins réguliers et le développement des phragmitaies sur le Parc ont vraiment favorisé l’espèce sur le site.

Texte : Philippe Carruette – Photos : Isabelle Crocq